Voici le récit de la grande bataille d’Ascalon, je peux vous le raconter car j’étais la et croyez moi il ne faisait pas bon y être…
Le ciel commençait à s’obscurcir sur la vallée d’Ascalon, il y régnait une atmosphère apocalyptique et bien peu d’entre nous étaient sur le point de se douter de ce qu’il allait se passer.
-les éclaireurs sont-ils revenus ? demanda Nanny à son amie Myst.
Nanny était une jeune fille gracile à l’allure féline, tout le monde la connaissant se méfiait d’elle, elle était imprévisible, tendue en permanence comme la corde de son arc et l’humeur aussi noire que le temps pourri qui s’annonçait aujourd’hui.
Il ne lui fallait pas grand-chose pour laisser éclater la fureur qu’elle gardait en elle et seule son amie Myst pouvait à peu prés la raisonner sans risquer de prendre un mauvais coup.
-non je n’ai vu encore personne passer les portes de la forteresse, je pense qu’ils ne vont pas tarder et toi tu devrais en profiter pour te détendre.
Cette remarque la fit sourire et elle pensa que pour elle c’était plus facile à dire qu’a faire.
Soliandre remarqua la fossette sur la joue droite de Nanny, il se dit d’un coup qu’il ne l’avait jamais vu sourire, ah oui peu être le jour ou pris au piège par des trolls ils avaient du sortir leurs dagues pour se frayer un passage dans la chair épaisse de ces monstres, étais-ce l’air con de ces trolls en train de se faire égorger qui l’avait faite sourire ou bien avait elle eue un sursaut d’extase en éliminant a grands coups de dague ces inutiles parasites?
Elle était la debout à scruter l’horizon depuis le rempart nord de la forteresse tripotant nerveusement la corde bandée de son arc, au loin de la fumée semblait sortir du centre de la terre, une volute montait jusqu’au ciel et s’étalait en moutons irréguliers…
-tu entends Nanny ? le grondement sourd se faisait de plus en plus distinct.
-bien sur, ça fait déjà cinq minutes que ca remue par la bas, le gros de leur cavalerie est déjà en route, et ce temps qui ne s’arrange pas ne vas pas faciliter le tir de nos archers, elle leva ses yeux anthracite au ciel et jugea par elle-même l’apocalypse qui était en train de se préparer, il faisait presque nuit malgré l’heure matinale, on se serait cru en fin de journée alors qu’il n’était que le début de ce qui allait être le jour le plus long d’Ascalon.
des gouttes commençerent à tomber, de grosses gouttes d’une eau sale et chargée de désespoir, elles martelaient les armures dans un vacarme assourdissant, une odeur de terre mouillé et de moiteur fétide montait du sol.
-regardez ! la cavalerie Charr ! s’ecria Myst dont la voix ne couvrit qu’a peine le grondement du déluge qui s’abattait maintenant sur les remparts.
l’avant-garde de la cavalerie Charr était la, à portée de catapulte, on pouvait de notre position distinguer leurs petits yeux malins et pervers, des petits yeux qui vous glacent le sang, on pouvait même sentir leur haleine fétide, et la puanteur de leur scalp de mangeur de cadavre, et croyez moi je le sait puisque j’étais la…